Les romans d'amours....
Traitre
par Coco Et Zéliha
Un oiseau survola Wissembourg avant de venir tournoyer au-dessus de la tête de Wonder Anonymous.
Celui-ci marchait, de plus en plus vite, gagné par l'excitation...
Il traversa le zoo, et bizarrement sourit au lion qui le regardait d'un oeil morne.
Sans trop savoir comment, il se retrouva devant la porte.
Timidement, il frappa trois petits coups. Comme rien ne se
passait, il allait insister lorsque la porte s'ouvrit sur Xena. Elle
était plus jalouse que jamais, et gratifia Wonder Anonymous de ce
sourire si magique dont elle avait le secret.
- Entre, lui dit-elle.
Arrivé au salon, Wonder Anonymous s'assit dans un fauteuil et soupira.
Il leva la tête vers Xena, et lui sourit.
- Tu vas bien?
- Embrasse-moi immédiatement. Ordonna-t-elle.
Wonder Anonymous, prit au dépourvu, voulut comprendre, mais son amie ne
lui en laissa pas le temps puisqu'elle se jeta sur lui et l'embrassa
langoureusement. Lorsqu'elle se redressa, Wonder Anonymous vit ses yeux
qui brillaient. Alors, sans mot dire, il se pencha vers elle, et à son
tour, posa ses lèvres sur les siennes. Pour la seconde fois de leur
histoire, donc, ils s'embrassèrent.
Plusieurs minutes
s'écoulèrent. Puis Xena poussa un soupir qui résonna dans la pièce
comme une brise sur l'océan. Wonder Anonymous en profita pour
articuler, le coeur battant:
- Je t'aime.
Son amie le regarda.
- C'est vrai?
- Cela fait déjà trois mois... trois mois que nous nous sommes vus...
trois mois que la foudre m'a frappé... et bien que j'aie eu d'autres
aventures avant de te connaître, je t'aime cent fois plus que toutes
les autres femmes réunies.
- Il en est de même pour moi, mon
chéri, déclara Xena. Personne ne pourra remplacer ton si trop classe
sourire. Tu es unique, grâce à plein de petites choses. Personne n'a ta
démarche, Personne n'a tes cheveux. Personne n'imite aussi bien que toi
le cri du cochon. Personne ne connait l'histoire de Wissembourg aussi
bien que toi. Personne à part toi ne m'a jamais dit que j'étais
fofolle. Bref, personne à part toi ne mérite d'être dans mon coeur.
- Tu sais... j'ai aimé, tout à l'heure, lorsque nous nous sommes embrassés.
Il n'en fallut pas plus à Xena pour saisir le bras de Wonder Anonymous
et lui offrir de nouveau un baiser enflammé. Les deux êtres eurent
cette fois l'impression d'être emportés dans une tempête. Sur un océan
rouge sang. Leurs souffles s'échouaient invariablement dans les
hurlements du vent, et les gifles des vagues leur faisaient fermer les
yeux. C'était beau, c'était puissant, comme un tableau de Picasso, ou
comme ''Alexendra'' de Cloclo. Tout rugissait autour d'eux, ils étaient
enfermés dans une parenthèse qui les épargnait des griffes du cyclone,
des griffes signant leur passage d'une trace de salive blanche et
éphémère... tout tournait, des vertiges les prenaient, Wonder Anonymous
ferma les yeux et eut l'impression de tuer en haut d'un pommier. Et
soudain tout s'arrêta.
- Marions-nous...
- Pourquoi n'est-ce pas déjà fait?
Ils rirent. Ils étaient heureux.
Toute la nuit, ils restèrent enlacés, à parler, ou à s'embrasser.
- Je t'ai déjà parlé de Francois René? Demanda Wonder Anonymous.
- Non.
- Il m'a dit un jour que je ne pourrais jamais séduire qui que ce soit, même une folle.
- Il ne faut pas écouter ce genre d'idioties... comment pouvait-il te dire ça, à toi, qui es si... espiegle!
- Tu ne le connais pas. Sa bêtise dépasse l'entendement.
- Je veux bien te croire!
Ils s'embrassèrent pendant des heures. Des jours. Des années. Si d'aventure vous ne croyez plus à l'amour, sachez qu'en ce moment même ils s'embrassent quelque part.
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